Ah, on passe déjà aux choses sérieuses ! J'aime ça. Je me présente comme il se doit : Eve Baillet, désormais adulte (et fière de l'être). J'ai 19 ans et je suis une fille (mais je crois que tu as remarqué ce détail, n'est-ce pas, mon coquin ?) Enchantée de vous rencontrer !

Excellente question. Je suis née à Fontemer et j'y ai grandis. J'étudiais au lycée, comme toutes les autres, mais c'était pas vraiment ce à quoi j'aspirais. Dès que j'ai eu la majorité, je me suis jetée corps et âme dans ma véritable passion et j'ai décidé de rester ici, à Fontemer, parce que c'est un endroit sympa. Je n'arrivais tout simplement pas à aimer les cours alors le plan B était de choisir un métier approprié.

Comme je vous l'ai dit tout à l'heure, je n'ai jamais adoré l'école. Je suis plutôt du type ... qui bouge tout le temps, qui aime sortir et se prélasser sur la plage. Alors je n'ai jamais désiré devenir médecin ou avoir un autre métier trop compliqué. Non, moi j'ai toujours voulu être mannequin. C'est une aspiration étonnante, je vous l'accorde, mais j'étais très déterminée, vous savez ! Alors quand j'ai été repérée, je me suis sentie prête à tout. Je souhaite élargir mes compétences et un jour passer à l'international. Ce serait merveilleux. Ma mère était pas très chaude à l'idée, mais je fais ce que je veux, non ?

J'aime des tas de choses ! C'est une question piège, c'est ça ? J'adore la plage, j'adore la mer, j'adore l'eau. Je pourrais passer des heures et des heures à flotter sur l'eau, à nager contre le courant et à m'assoir sur le sable chaud. L'été est ma saison préférée et c'est aussi durant ces longues journées passées à l'extérieur que j'ai le loisir de papoter avec mes amies. Mais ce qui me branche plus que tout ... ce sont les beaux garçons. Je l'admet, c'est ma faiblesse. Je n'arrive pas à me défaire de l'envie de les regarder. Si le moment me le permet - et même s'il ne me le permet pas, en fait - je me retrouve très souvent près de l'un d'eux à faire du charme. J'aime plaire et j'aime jouer. Le jeu de charme, c'est ce que je préfère. Vous avez l'impression que j'ai trop confiance en moi ? Bah, c'est pas tout à fait faux. D'ailleurs, j'ai du mal à comprendre lorsque l'on me dit non. Ce n'est pas un terme qui fait partie de mon vocabulaire. Ce que je veux, je l'obtiens. Et si je ne peux pas l'avoir ... faites gaffe. Je mords.

La plupart des gens que je croise savent reconnaître que je suis quelqu'un de sympathique. J'aime parler avec les gens, je ne suis pas timide (non, d'ailleurs, c'est pas un problème pour moi de répondre à vos questions !) et j'aime aussi me mélanger aux autres. Si je débarque au milieu d'inconnus, je n'aurai aucune difficulté à m'intégrer. Toutefois, je dirais que je peux être une véritable peste si jamais on touche à mon orgueil. Je suis un peu trop fière et je n'aime pas perdre. J'ai un certain esprit de compétition, mais je sais aussi laisser aller quand il le faut vraiment. Sinon, je suis gentille, je vous assure, mais lorsqu'il est question de beaux gosses, j'arrive pas à imaginer pouvoir perdre. Je suis vite possessive envers ce pauvre gars et si jamais une nana plus jolie que moi s'en approche, je deviens hystérique. Aussi, bien que je sois bourrée d'énergie, je n'aime pas trop me mêler aux gens différents de moi. Je ne me sens pas à ma place parmi les marginaux : ils ne correspondent pas à cette vie à laquelle j'aspire. Vous savez, moi, je suis une star. Pas question que je doive me coller à des laiderons boutonneux ou à des filles dénuées de personnalité. Je n'ai pas envie d'être en arrière-plan. Je l'avoue, j'aime avoir l'attention braquée sur moi.

Et si je vous disais que je n'ai pas vraiment envie d'en discuter ? Je suppose que je n'ai pas le choix. Vous savez, j'adorais mon père, c'était un peu le centre de mon univers. J'aimais passer du temps avec lui. Quand il est mort, j'avais l'impression de me retrouver toute seule. Ma mère n'était pratiquement jamais là. Enfin, elle était à mes côtés, mais elle avait l'air d'être ailleurs, comme si quelque chose lui dévorait toute son énergie. Je n'avais pas l'impression de partager ma peine avec ma mère. Alors quand cette femme est arrivée dans nos vies, quand cette femme a ravi le coeur de ma mère, je n'ai pas compris. Ça m'a mis tellement en colère. Je me suis sentis trahie. Depuis cet instant même, depuis cet infime moment, c'est comme si un mur s'était construit entre moi et maman. Et tout ces évènements combinés ... c'est exactement ce qui représente l'épreuve la plus dévastatrice de ma vie. Mais je ne m'en plains pas. Pas question que j'aie l'air d'une pleurnicharde. Je préfère me défouler sur les autres. Bah quoi ? Il faut bien que ça sorte ...

Ne me trouvez-vous pas jolie ? Non, mais c'est vrai ! Je suis extraordinaire ! Oh, allez. Je plaisante, bande d'idiots.